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Chapitre 2

Pas étonnant que Raphaël ait voulu qu’elle déménage ce soir-là, c’était donc pour faire de la place à une nouvelle venue ?

En y pensant, Jade était exaspérée d’avoir été perturbée par un tel homme. Elle aurait voulu se gifler !

Louise, arrogante, s’est approchée de Jade avec des paroles tranchantes et méprisantes.

« C’est toi Jade Petit ? Tu n’es pas encore partie ? »

« Raphaël t’a chassée et tu traînes encore ici, n’as-tu donc aucune honte ? »

Jade a ignoré ses provocations, continuant à ramasser ses affaires éparpillées sur le sol.

« Hé, tu es sourde ? Tu n’entends pas quand je te parle ? »

« Désolée, je n’ai rien entendu. » Jade a finalement levé la tête, imperturbable : « J’ai seulement entendu un chien aboyer sans arrêt ! »

« Tu oses dire que je suis un chien ? »

« Je n’ai pas dit ça. Qui se sent morveux se mouche. » Après ces mots, elle a traîné sa valise, faisant un signe à Louise pour qu’elle se pousse : « Excusez-moi, un bon chien ne bloque pas le chemin. »

« Toi ! »

Louise, furieuse, trépignait, son visage passant du rouge au blanc.

La célèbre épouse soumise de la famille Moreau avait-elle soudainement une langue si tranchante ?

Voyant cela, les domestiques se sont empressés de flatter Louise.

« Mademoiselle Dubois, ne vous énervez pas pour une femme divorcée, ça ne vaut pas la peine de se mettre en colère ! »

« Vous serez la maîtresse de cette villa, cette femme ne vaut rien... »

« Nous avons préparé votre chambre selon les instructions du jeune maître, laissez-moi vous la montrer ! »

Louise, ravie, a suivi les domestiques à l’intérieur de la villa, laissant Jade seule dans le froid glacial.

En regardant cette grande et imposante bâtisse, elle ressentait un mélange d’émotions.

Elle a passé quatre ans ici, pour finir dans une telle détresse, quelle ironie.

« Au revoir, famille Moreau ! »

Jade a respiré profondément et est partie sans se retourner.

Cette nuit-là, elle a loué un petit appartement d’une chambre au centre-ville.

L’espace n’était pas grand, mais c’était enfin un endroit stable.

Se sentant soudainement libérée, sans le fardeau du titre de « Dame du jeune maître des Moreau », elle pouvait enfin faire ce qu’elle voulait.

Jade a sorti son téléphone et a appelé un numéro qu’elle avait bloqué pendant quatre ans.

« Grande sœur, après quatre ans, tu te souviens enfin de moi ! »

Maël Durand, l’un des quatre grands jeunes maîtres de Néréide, si arrogant, parlait comme un petit frère au téléphone. Il était très excité.

« J’ai entendu dire que tu divorces, félicitations ! Ce Raphaël Moreau, avec son visage de glaçon, il était temps de le jeter ! »

« Pendant que tu étais la petite femme soumise dans la famille Moreau, il y avait partout des légendes sur toi. Ces vieux truands auraient creusé la terre pour te trouver, toi la grande chef. Ils en auraient perdu la tête ! »

« Alors, tu vas faire un grand coup cette fois ? Petit frère est... »

« Stop ! »

Jade, ennuyée par ce tapage, songeait à le bloquer à nouveau.

« J’ai promis à grand-père de ne pas revenir dans le business. Si tu me considères vraiment comme ta grande sœur, garde ce secret pour moi. »

Son « passé » était certes spectaculaire, mais c’était du passé, et elle ne souhaitait pas l’évoquer.

« Je t’appelle pour te demander de m’aider à enquêter sur quelque chose... »

Après avoir parlé avec Maël, Jade a raccroché.

En même temps, un message envoyé par Raphaël est arrivé !

Son cœur s’est accéléré.

« Demain à 9 heures, au cabinet d’avocats des Moreau, pour rédiger l’accord de divorce. » Quelques mots simples, sans émotion, comme si un mot de plus aurait été un cadeau pour elle.

Son cœur agité est redevenu calme.

Jade savait qu’elle ne devrait rien attendre de cet homme.

« Bien. »

Elle a immédiatement répondu sans émotion et d’une manière catégorique.

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