Chapitre 4

 « Écoutez, quelle assurance ! »

Jade Petit trouvait tout cela extrêmement ridicule.

Elle avait toujours cru que Raphaël était une fleur inaccessible, qui se souciait de sa réputation et ne se mêlerait pas à de relations amoureuses désordonnées.

Mais voilà, il a jeté une bombe en silence. Non seulement il avait fait entrer sa maîtresse dans la maison, mais il avait aussi eu un enfant avec elle.

Jade s’est soudainement éclaircie, les quelques sentiments restants se sont évaporés comme de la fumée.

« Donc, c’est de l’adultère n’est-ce pas ? »

Avant que Raphaël ne puisse répondre, Louise, impatiente, s’est interposée entre eux, les yeux remplis de larmes : « Mademoiselle Petit, c’est de ma faute. Si vous voulez vous venger, venez vers moi... »

Cette femme, jouait-elle la victime à ce point, incarnant si parfaitement la « fleur de lotus blanche » sans honte ?

« Vraiment ? »

Jade a levé le bras, prête à la gifler.

Louise a poussé un cri, se cachant derrière Raphaël.

« Vous ne voulez pas prendre les coups et les insultes, pourquoi vous cachez ? »

Jade a joué avec ses cheveux éparpillés, et a dit avec un sourire moqueur : « Ne faites pas tant de scènes, je suis civilisée. Je ne peux pas jouer le rôle de la femme qui se bat avec le mari et son amante. »

« Si votre amour est sincère, non seulement je ne vous battrai pas, mais je vous bénirai ! »

« Qu... Quoi ? » Cette manœuvre a déstabilisé complètement Louise, son jeu de victimisation semblait inutile.

Apparemment, les rumeurs étaient vraies. Raphaël et Jade n’étaient qu’un couple contractuel, sans aucun sentiment. Sinon, quelle épouse légitime serait si détachée face à sa rivale ?

Puis, Jade a ajouté : « Cependant, comme il s’agit d’adultère pendant le mariage, je pense que nous devrions renégocier la partie du partage des biens dans notre accord de divorce. »

En entendant Jade parler de contester le partage des biens, Louise a oublié de jouer la victime, et s’est exprimée avec émotion : « Raphaël vous a déjà donné quatre milliards d’euros plus un duplex dans le Septième arrondissement. Il a été très généreux. De plus, ces dernières années, la famille Moreau a beaucoup dépensé pour nettoyer le désordre de votre famille, vous ne devriez pas être trop cupide... »

Jade a presque failli de rire de cette « pute qui se prétendait vertueuse », elle a riposté : « Oh, je n’ai pas encore cédé ma place et voilà que la maîtresse s’inquiète déjà de voir partir l’argent de son homme. Qui est le cupide ici ? »

Louise, comme giflée, le visage rouge puis blanc : « Je... je ne voulais pas dire ça... »

Raphaël, sans beaucoup d’émotions, a fixé Jade avec ses yeux profonds et oppressants. Il a froidement dit : « Continuez. »

Jade, face au regard intimidant de Raphaël, a énoncé calmement ses offres.

« Je ne veux ni de vos quatre milliards, ni de votre duplex. Vous avez un cabinet d’avocats appelé Cabinet d’avocats Fort Moreau, transférez-le-moi. »

« Cabinet d’avocats Fort Moreau ? »

Raphaël a froncé légèrement les sourcils en essayant de se souvenir.

La famille Moreau qui était l’une des huit grandes familles de Néréide possédait de nombreuses entreprises et un simple cabinet d’avocats n’était pas très marquant pour lui.

Il se souvenait vaguement qu’il s’agissait d’un cabinet gérant les affaires juridiques de la famille Moreau, ainsi qu’une sorte de maison de retraite abritant des fainéants sans grande valeur.

Cette femme, délaisserait quatre milliards d’euros pour un établissement non rentable ? à quoi pensait-elle ?

Maintenant, il regardait Jade avec plein de curiosité dans les yeux.

En quelques jours, elle semblait avoir beaucoup changé.

« Mon exigence, c’est juste ça. Après modification de l’accord de divorce, je vous le soumettrai pour confirmation. Il se fait tard, on s’arrête là pour aujourd’hui ! »

« En outre, je vous souhaite, à vous et à votre maîtresse, un enfant prospère. »

Jade a relevé le menton, rayonnante, comme si elle venait de conclure une « grande affaire », avec une aisance impressionnante.

Malheureusement, son aisance n’a duré qu’une seconde avant qu’elle ne s’effondre.

Prise de vertiges, au moment de se retourner, elle a soudainement perdu connaissance, tombant lourdement...