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Chapitre 8

Raphaël semblait déconnecté de cette dispute mélodramatique.

Son regard s’est posé sur le ventre légèrement arrondi de Louise, et avec une expression ni légère ni lourde il a dit : « Comme vous le voyez, Louise est enceinte de plus de trois mois. Cet enfant est la descendance de la famille Moreau et a besoin d’une identité respectable. »

« J’ai déjà commencé la procédure de divorce avec Jade. Une fois notre relation matrimoniale dissoute, j’épouserai Louise. »

Dès que l’homme a fini de parler, Rose et Louise ont toutes les deux poussé un soupir de soulagement.

Léo, furieux, aurait voulu gifler son fils indigne !

« Petit imbécile, tu es sérieux ? T’amuser avec une femme de l’extérieur, ça va. Mais tu... tu es assez fou pour répudier ta femme légitime pour faire de la place à ta maîtresse. Tu es malade ou quoi ? »

« Si le grand-père de Jade l’apprenait, il se retournerait dans sa tombe. Ce vieil homme était un grand soldat, commandant des dizaines de milliers de soldats, quel prestige ! Tu n’as pas peur qu’il te tire en bas avec lui ? »

« Arrête ça ! »

Rose a croisé les bras et était méprisante : « Aussi puissant qu’il était, leur famille Petit a fini en ruines. Si ce n’était pas grâce à notre protection, leur unique petite-fille aurait disparu et ils n’ont pas pensé aux ennemis qu’ils se sont faits. En épousant Jade, nous avons pris beaucoup de risques. Même si c’était pour rendre la pareille, ça suffit non ? »

« De plus, c’était le vieux qui avait fixé cette règle : un mariage de quatre ans et si aucun sentiment ne se développe, ils se séparent pacifiquement. Notre Raphaël n’est pas un homme indigne ! »

Alors que le couple était à nouveau sur le point de se disputer, Raphaël a froncé les sourcils avec mécontentement : « J’ai dit tout ce que j’avais à dire. Si vous voulez vous disputer, faites-le ailleurs. »

« C’est bon, c’est bon ! »

Léo a soupiré profondément : « Tu as toujours été un enfant solitaire et autoritaire. Personne ne peut changer ta décision, si ce n’est ton frère aîné... S’il était encore en vie, peut-être qu’il aurait pu te raisonner. »

L’atmosphère est devenue lourde et triste.

La mort accidentelle d’Arthur il y a trois mois avait été un coup dévastateur pour la famille Moreau et avait rendu Raphaël encore plus froid et reclus.

« Si tu veux vraiment épouser cette femme, je ne peux rien faire. Mais il y a une chose à laquelle tu dois te soumettre, sinon je romps nos liens de parenté ! »

« Dis-le. »

Raphaël a regardé son père. Son beau visage toujours impénétrable était difficile à cerner. « Tu dois absolument cacher ça à ton grand-père. Son cœur est faible. Il va bientôt subir une greffe du cœur et il ne peut pas supporter le choc. »

« Tu sais qu’il a toujours été très attaché à Jade, la considérant comme sa propre petite-fille. S’il apprend que tu divorces pour une maîtresse, il mourra de chagrin ! »

Raphaël a acquiescé : « Je m’occuperai de grand-père. »

Léo et sa femme ont finalement quitté la villa.

Avant de partir, Rose a tiré Louise à part, lui donnant mille instructions, la traitant comme une future belle-fille.

Léo, se sentant coupable envers Jade n’a pas montré beaucoup de sympathie pour Louise.

Ainsi, tout au long de la soirée, Louise a vécu des montagnes russes émotionnelles. Mais peu importe l’attitude de Léo et de Rose, l’essentiel était ce que Raphaël pensait.

Car Raphaël était l’autorité de la famille Moreau et même de toute la cité de Néréide.

À ce moment, Raphaël se tenait debout près de la fenêtre au premier étage, regardant pensivement les tournesols dans le jardin arrière.

Il ne venait pas souvent à la villa et ne savait pas quand autant de tournesols avaient fleuri dans le jardin, mais c’était plutôt joli.

Tournesols... il a appris aujourd’hui que c’était la fleur préférée de Jade.

« Croître vers le soleil, renverser les vents » ?

« Alors Jade, tu veux renverser la situation ? Tu trouves cela si pénible d’être l’épouse de Raphaël Moreau ? »

« Raphaël ! »

Louise s’est approchée de lui, essuyant ses larmes : « Je suis désolée, j’ai causé des ennuis avec l’enfant, peut-être devrions-nous arrêter là. »

Raphaël s’est retourné, ses yeux profonds et stellaires étaient remplis d’une tristesse infinie.

La gorge serrée, il a dit d’une voix grave : « On ne peut pas arrêter, c’était le seul souhait de mon grand frère. »

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