Chapitre 13

Cela faisait longtemps qu’Emma n’avait pas cuisiné elle-même. Elle l’avait occasionnellement fait pour son fils, elle avait ensuite pensé que manger toute seule était ennuyeux.

Maintenant qu’elle avait une belle-fille, elle voulait donc mener une vie différente de celle d’avant.

Emma a plaisanté tout en mangeant : « Sylvie, je dois aider mon fils à te faire prendre du poids, ainsi, tu aimeras ma cuisine et resteras avec nous pour toujours. »

Ces mots étaient en apparence une blague, mais Sylvie comprenait le sens véritable. Elle était à l’origine distraite à cause des ragots de l’école et de Vincent, mais elle a tout de même hoché la tête de manière polie en mangeant : « Maman, tu es tellement douée pour la cuisine que je grossirai certainement très vite. »

Emma a souri et s’est réconfortée un peu.

Pendant le dîner, Sylvie s’est comportée de manière normale, dès qu’elle est retournée dans la chambre, son visage s’est assombri.

À ce moment-là, elle a reçu un autre message et l’a consulté, découvrant que le forum de l’école s’est de nouveau animé et que tous les textes la mentionnaient.

L’un des textes avait suscité le plus grand nombre de commentaires, avec un titre frappant écrit en lettres rouges : « Sylvie Blanc, une fille issue d’une famille ruinée, s’est hissée dans une famille riche et influente ! Comme elle est capable ! »

En dessous se trouvait des commentaires désagréables.

« Hélas ! J’ai déjà dit qu’elle n’était pas aussi pure que vous le pensez, ne sachant pas à quel genre d’accord elle est arrivée avec l’autre partie. »

« Pourquoi ce texte est-il si populaire ici ? Une grande partie de cet article a été supprimée tout à l’heure, non ? »

« Ouais, de quoi parles-tu ? Elle est si méchante, pourquoi nous interdire de parler d’elle ? Si elle ose nous faire taire, je devrai absolument dire ce que je pense ! »

« Pourquoi y a-t-il encore quelqu’un prenant son parti ? »

« Même si elle a soutien de la famille Raimond, et alors ? Elle ne pourra pas tout contrôler ! Nous sommes libres de parler à l’époque actuelle ! »

« Oui, oui, super ! N’ayez pas peur ! Dites bravement ce que vous voulez ! Elle est totalement sale garce et doit être méprisée et injuriée, non ? »

« Tout le monde peut deviner ce qu’elle a fait pour intégrer la famille Raimond, elle peut faire n’importe quoi pour l’argent et le pouvoir, elle est comme ça ! »

« Ce n’est peut-être pas la première fois qu’elle s’est vendue ainsi, sinon, comment pouvait-elle être si douée pour jouer un tel tour ? »

...

Presque tous les commentaires ci-dessous lui rappelaient délibérément de venir voir.

Sylvie s’est forcée à fermer les yeux et est restée silencieuse un moment avant d’éteindre son téléphone portable de manière calme.

Elle ne pouvait que les éviter.

Elle s’est dirigée vers le lit où l’homme était tranquillement allongé, car elle devait lui essuyer le corps, l’habiller d’un nouveau pyjama de haut de gamme, puis elle devait le masser pendant une demi-heure, mais elle n’était pas motivée pour le faire en ce moment.

« Léo, bien que je ne sois que ta femme de nom, tu ne refuseras pas que je puisse te serrer dans mes bras et pleurer, non ? »

Elle savait qu’elle ne recevrait pas sa réponse et voulait seulement l’informer. Après avoir dit cela, elle s’est jetée sur Léo et a éclaté en sanglots.

Comme elle était une pauvre fille !

Comme elle était concentrée sur ses pleurs, elle n’a pas remarqué que les doigts de Léo ont légèrement bougé.

Elle était fatiguée de pleurer et n’avait pas de serviettes à portée de main, alors elle a réfléchi une seconde avant d’essuyer ses larmes et ses morves avec le pyjama haut de gamme de Léo, et après, elle lui a même encore expliqué : « Maman a dit que tu aimes être propre, je changerai ton pyjama quand j’aurai fini de pleurer dans un moment, alors supporte-moi encore un peu... »

« J’ai enduré pendant une journée, je pensais que je pouvais être forte, mais je ne sais pas pourquoi, je ne pourrai pas m’en empêcher quand je te vois... »