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Chapitre 5 L’Accord du divorce

Mireille, réticente à accepter le ton de Léa, l’a pointée du doigt, exhibant sa massive bague en saphir, et lui a demandé avec indignation : « Quelle est cette attitude ? Répète ce que tu viens de dire. »

Léa demeurait intrépide, son regard imprégné de détermination fixant Mireille droit dans les yeux : « J’ai dit que puisque Sylvie va devenir un membre de la famille Martin, tu pourrais tout aussi bien la laisser accomplir ces tâches. Pour ma part, je ne me soumettrai plus à tes caprices ! » Ses paroles étaient prononcées de manière claire et résolue.

Après avoir exprimé ces mots, Léa a ressenti un soulagement au plus profond de son être, un soulagement qu’elle n’avait jamais éprouvé.

Mireille, se tenant sur le côté, a rougi de colère. Ses mains ont commencé à trembler, elle a pointé un doigt accusateur vers Léa en s’exclamant : « Toi ! »

« Maman ! » Dans ce moment critique, Ophélie s’est avancée et a saisi la main de sa mère. Puis elle a baissé légèrement la voix : « Léa, nous ne sommes pas la poubelle de tes émotions négatives. Même si mon frère t’a rejetée hier soir, tu ne devrais pas... »

Ophélie a commencé à relater les événements de la nuit précédente à sa mère, et de son sourire malicieux et de la façon dont elle a exprimé les détails, il était évident que sa version n’était pas favorable.

L’explication d’Ophélie a immédiatement permis à Mireille de comprendre la situation. Cette dame a retrouvé immédiatement son attitude condescendante habituelle et s’est précipitée vers Léa en disant : « Tu es incapable de conserver le cœur de ton mari. Sur quel fondement oses-tu m’aborder en impliquant ton problème dans cette affaire ? »

Léa, s’avançant d’un pas et traînant ses bagages, s’est soudainement figée à la porte de la villa à l’énoncé de ces paroles. À cet instant, ses tempes ont connu une palpitation inattendue.

Réprimant l’impulsion de proférer des malédictions, elle a incliné légèrement la tête et a énoncé d’une voix détachée : « Tu remets toujours en question ma fertilité depuis trois ans, mais ce que tu devrais plutôt faire, c’est conseiller à votre fils de consulter un médecin. Hier soir, il a éprouvé des troubles de puissance, il pourrait souffrir de dysfonctionnements sexuels. »

« Léa... toi... »

Cette réplique a laissé Mireille et Ophélie perplexes, incapables de réagir sur-le-champ.

Finalement, la dame a explosé de colère : « Léa, nous verrons bien ! J’ordonnerai à mon fils de mettre un terme à votre mariage ! »

Dans le passé, pour éviter de causer des soucis à Yvette, elle aurait soigneusement contourné tout conflit avec les membres de la famille Martin et se serait montrée docile. Cependant, ce jour-là, étant donné qu’elle avait déjà pris la décision de quitter ce lieu, il n’était nul besoin de se plier en quatre.

Elle a donc répliqué d’une voix ferme et indifférente : « Peu importe. »

La seconde suivante, elle a quitté prestement la demeure des Martin, ignorant les récriminations de cette dame excentrique.

Léa était partie, mais un malaise grandissait en Mireille.

Elle a immédiatement dit à sa fille : « Monte à l’étage pour vérifier s’il manque des objets de valeur. La valise de Léa semblait étrangement pesante, j’ai des craintes quant à d’éventuels vols de biens précieux. »

Cependant, un instant plus tard, Ophélie a descendu précipitamment les escaliers, semblant apporter avec elle un vent de panique, avec un document à la main.

Cependant, un bref instant plus tard, Ophélie a descendu prestement les escaliers, apportant avec elle une aura de panique et un document à la main.

« Maman ! Rien ne manque, mais il y a un document supplémentaire sur la table de nuit ! » a-t-elle annoncé.

Mireille l’a pris et a commencé à l’examiner, ses pupilles se contractant brusquement. Le papier blanc qu’elle tenait portait en lettres majuscules bien visibles : « Accord de divorce ! »

Mireille a appelé immédiatement Pierre pour l’accuser de tous les méfaits de sa femme. Après avoir entendu les mots « accord de divorce » et « dysfonctionnement sexuel », Pierre a mis abruptement fin à la réunion, a pris sa veste posée sur le dossier de sa chaise et a quitté la salle de conférence.

« Maman, apaise-toi pour l’instant », a-t-il dit pour tenter de rassurer l’émotion de sa mère.

« Je suis vraiment en colère ! Son départ n’est pas un souci, tu pourras épouser Sylvie ! Ce qui m’irrite, c’est qu’elle ait demandé le divorce ! » Mireille a continué son monologue téléphonique, ignorant que son fils avait déjà raccroché.

L’expression de Pierre s’assombrissait de plus en plus, incrédule face au comportement désobéissant de celle qui avait toujours été bien éduquée et docile. Cependant, les souvenirs de la soirée avec Léa la veille le poussaient à lui donner un coup de fil.

C’était la première fois en trois ans qu’il prenait l’initiative de l’appeler.

« M. Martin, » mais avant que l’appel ne puisse aboutir, son assistant, Albert Masson, a surgi précipitamment après être sorti de l’ascenseur.

« J’ai soudainement trouvé une lettre de démission dans ma boîte aux lettres, la lettre de démission de Léa », a annoncé Albert d’un ton paniqué, « Léa était en charge de plusieurs projets, dont le plus important était le projet d’exposition médicale de Dubaï. Nous n’avons même pas encore pu entamer le transfert des responsabilités. Comment pouvons-nous gérer cette situation... »

Le visage de Pierre s’assombrissait encore, d’autant plus que la voix artificielle répétait inlassablement : « Bonjour, l’appel que vous avez tenté d’établir est occupé, veuillez réessayer ultérieurement... »

Cela signifiait clairement que Léa avait brusquement coupé la communication.

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