La demande de Sylvie a laissé Léa perplexe. Après tout, elle avait déjà exprimé son intention de quitter son poste, et ces tâches ne relevaient plus de ses compétences. De surcroît, l’interrogatoire autoritaire de Sylvie l’a plongée dans un certain malaise.Cependant, se rappelant que sa carte d’identité demeurait entre les mains de Pierre, Léa a décidé de faire un compromis. Elle s’est rassurée en se disant : « C’est la dernière fois que j’accepte ce genre de mission subalterne ! Plus tard, je profiterai de la livraison du café pour récupérer ma carte d’identité. Ce n’est pas une perte ! »Elle a pris une profonde inspiration avant de dire : « D’accord, je m’en charge. »« Très bien, je vous remercie. » Après ces paroles, Sylvie a quitté la pièce d’un pas léger. Après sa grossesse, son comportement s’était considérablement adouci. Sa confiance et son élégance, dignes des plus illustres familles aristocratiques, se dégageaient désormais de sa personne. Face à elle, Léa qui avait tra
La pression atmosphérique dans le bureau présidentiel a décliné brusquement, l’ambiance est devenue insoutenable.Auparavant, Léa avait toujours soigneusement pesé ses mots lorsqu’elle s’adressait à Pierre. C’était alors la première fois qu’elle adoptait un ton si ferme et glacial envers lui dans son propre bureau.Le visage de Pierre a pâli rapidement.« Est-ce véridique, mon chéri ? » a demandé Sylvie en inclinant légèrement la tête.Pendant un court instant, les sourcils de Pierre se sont contractés imperceptiblement à plusieurs reprises. « Naturellement, cela n’aurait jamais dû se produire. »Il a répliqué sans la moindre expression, « Comme elle l’a souligné, le groupe G-Martin est une entreprise qui regorge de talents, de ce fait, il n’y a ni nécessité ni justification pour qu’une simple secrétaire conserve sa carte d’identité d’entreprise. »« Cependant, puisque tu as démissionné, il convient de le faire de manière appropriée. Continuer à porter l’uniforme de l’entreprise fourn
« Pierre ? » Sylvie ignorait la véritable relation entre les deux individus en face d’elle, mais elle ressentait que la présence de Léa devenait quelque peu gênante. « Tu ferais bien de la laisser partir ! On ne peut pas tarder. Mes parents t’attendent toujours à la maison, tu leur as beaucoup manqué. » La douce voix de Sylvie a tiré Pierre de ses pensées.Au cours des dernières années, la famille Leroux avait bénéficié des faveurs de la famille Leroux, ainsi Pierre devait leur rendre visite. Cependant, en contraste, Léa n’exprimait aucune émotion particulière en entendant ces mots. Il semblait que tout ce qui le concernait n’avait plus aucun lien avec elle.Un sentiment d’inconfort a soudain submergé l’homme, son expression est devenue froide et complexe. « Elle est là », a déclaré l’homme d’un ton indifférent en levant le menton.Suivant la direction qu’il avait indiquée, Léa a découvert sa carte d’identité négligemment posée sous le distributeur d’eau. Ce qui l’a fait rappeler son
Au sein de l’illustre manoir, les domestiques les avaient attendus un certain moment ; l’un d’eux s’est avancé pour prendre la veste de Pierre. Un bref instant de surprise l’a envahi en apercevant Sylvie à ses côtés.Perrine : « Mademoiselle Leroux, j’ai préparé votre chambre. Elle se trouve à l’étage, suivez ce couloir. » Alors que Sylvie, initialement aux côtés de Pierre, a entendu ces paroles, elle a suspendu sa montée vers l’ascenseur, questionnant avec incrédulité : « Pierre et moi ne partagerons pas la même chambre ? »Puisque Pierre l’avait déjà acceptée dans le vieux manoir, cela impliquait tacitement une future union, et donc, selon elle, ils devraient loger ensemble. Le froncement de sourcils de Pierre en réponse à sa question était évocateur.« C’est… » Perrine n’a naturellement pas osé divulguer plus de détails.En réalité, cette disposition visait principalement à éviter que les traces laissées par Léa dans la chambre ne suscitent des soupçons de la part de Sylvie. Pour
Les paupières de Léa se sont ouvertes dans la somptueuse suite de style européen. Les meubles qui l’entouraient étaient disposés de la même manière que lorsqu’elle avait quitté cette suite il y a quelques années.En se tournant sur le côté, elle a découvert un bol de soupe chaude soigneusement posé sur la table de nuit, une collection de magnifiques vêtements féminins disposés à l’extrémité du lit, parmi lesquels elle pouvait faire son choix.Face à un tel traitement, elle a ressenti un pincement inexplicable dans sa poitrine. C’était une faveur qu’elle n’avait jamais reçue à Océville.« Après l’accident de ton avion, ton grand-père s’est inquiété. Ne pouvant pas te joindre, il a fait une crise cardiaque soudaine et est encore à l’hôpital aujourd’hui. » Un homme grand, vêtu de noir, a fait une entrée majestueuse dans sa chambre, exsudant une aura impressionnante.Il s’agissait du frère aîné qui l’avait escortée d’Océville à Dubaï : Arthur Leroy. En même temps, il était le chef du prest
« Je suis le dernier à apprendre ton retour. Tu es vraiment impitoyable, Léa ! As-tu conscience de l’inquiétude que tu as suscitée ? » Ces paroles, prononcées avec une pointe de reproche, marquaient l’arrivée de son troisième frère, Jean Leroy.Léa a reconnu immédiatement sa voix, bien que leur lien ne soit pas de sang, mais forgé par l’adoption lors de sa naissance. Cependant, elle n’a même pas détourné le regard de ses documents et a répliqué d’un ton direct : « Prenez place ici un moment et ne me dérangez pas. »Elle travaillait depuis trois jours d’affilée sans avoir encore terminé les documents que la secrétaire d’Arthur lui avait confiés. Et la veille, elle avait été submergée par une multitude d’appels d’entreprises coopérantes du monde entier, lui causant un terrible mal de tête.Jean, quant à lui, ne s’est pas formalisé de son attitude et a pris place sur le canapé. « Ton grand frère te confie trop de travail ? Il est clair qu’il te prépare à devenir l’héritière du groupe fami
Albert a conservé une attitude résolue et a tenté à plusieurs reprises de l’appeler, mais la voix mécanique d’une femme a continué obstinément de lui signifier que la ligne était occupée. Après plusieurs tentatives infructueuses, Pierre a pris finalement le téléphone d’un air glacial, établissant ainsi la connexion. La voix emportée de Léa a éclaté alors dans le combiné : « Il est désormais hors de question que le groupe G-Martin participe à cette exposition ! Albert, fais passer à Pierre Martin ce message. »Un bref silence s’est ensuivi, le temps semblait s’étirer. Enfin, une voix grave et masculine a rompu le silence : « C’est moi. »Cette voix familière a coupé net le souffle de Léa.Cependant, Pierre ne s’est pas vexé de sa réaction et a formulé une question directe : « Si la contribution financière du groupe G-Martin passe de trois cents millions à cinq cents millions d’euros, serait-ce suffisant pour garantir notre participation à cette exposition ? »À ce moment-là, Léa, une
« En effet. » Sylvie a étendu sa main, révélant une bague au design épuré, scintillant d’une manière unique à la lueur de la lampe. Pierre a replongé dans ses souvenirs en se rappelant que cette bague était le seul cadeau qu’il avait offert à Léa pendant leurs trois années de mariage. Il a pris délicatement la bague de la main de Sylvie et a passé son pouce sur l’anneau intérieur, où les initiales « P&L » étaient finement gravées.Il se souvenait clairement qu’à l’époque où Léa lui avait demandé de lui mettre la bague, il avait réagi avec impatience, disant : « Ce n’est pas nécessaire. »Pourtant, cette femme affectueuse l’avait portée pendant trois ans sans jamais la quitter.Sylvie, en voyant Pierre perdu dans ses pensées, arborait une légère contrariété sur son visage, mais elle maternait un sourire poli. Elle a commenté : « Cette bague doit avoir une grande importance pour Mademoiselle Leroy, mais pourquoi l’a-t-elle laissée ici, Pierre ? Devrions-nous la restituer à Mademoiselle