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Chapitre 17

Cinq jours sont passés en un clin d’œil.

Très tôt dans la matinée, Emma s’est levée et a mis un costume noir.

Après tout, elle devait prendre part à un rituel en hommage à son défunt beau-frère. Alors, elle devait s’habiller de manière formelle au lieu de porter des habits trop décontractés.

Lorsqu’elle est sortie de la chambre, elle a trouvé que Léo n’était pas à la maison. Elle a essayé de l’appeler, mais il n’a pas répondu. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’être un peu perplexe.

Arrivée dans le salon, elle a trouvé sur la table à manger un bon petit-déjeuner.

Elle s’est assise pour prendre le petit-déjeuner en lisant la note que Léo lui avait laissée : Une voiture va venir te chercher à 10 heures - Léo.

Un rire grimpant sur son visage, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que son mari était vraiment prévenant envers elle.

À ce moment-là, Luc est arrivé dans le salon : « Emma, tu vas aller faire des bêtises avec Léo ? »

Emma a froncé les sourcils : « En quoi est-ce une bêtise ? Léo veut rendre hommage à son défunt frère. A-t-il tort ? »

Luc a émis un sourire narquois : « Je n’ai pas dit qu’il a tort. Mais, on doit agir selon les circonstances. J’ai été informé que les travaux de réaménagement des rives de la Seine seront finis aujourd’hui. Le tombeau de François ne sera en aucun cas épargné. Léo va certainement se trouver dans une situation embarrassante. Emma, écoute-moi. Ne t’en mêle pas. La situation serait très délicate si tu étais arrêtée par la police. »

« Ne t’inquiète pas, papa. Je sais à quoi m’en tenir. »

Luc a soupiré : « Laisse tomber. Je dois aller au bureau. Appelle-moi si nécessaire. »

Après avoir pris son sac, il s’est dirigé vers la porte, avant de se retourner à mi-chemin pour dire à sa fille : « Emma, c’est papa qui a commis une faute en te mariant à Léo en premier lieu. Si tu ne le trouves pas fiable et si tu veux divorcer de lui, dis-le à papa. Papa va te soutenir comme compensation. »

Emma s’est figée pour un instant.

Certes, Léo Martin n’avait rien maintenant et il dépendait même de la famille Dupont pour la nourriture et l’habillement.

Peut-être qu’aucune autre femme ne pourrait accepter un mari aussi incompétent.

Le divorce serait le meilleur choix.

Mais, Emma s’est rappelé la promesse que Léo lui avait faite, la confiance qu’elle avait placée en lui et le bonheur qu’elle avait éprouvé ces deux derniers jours passés avec lui.

Elle a décidé de donner encore une chance à Léo.

« Papa, je ne veux pas penser à ça maintenant. »

« Je veux rester avec Léo. »

« Au moins, pour l’instant. »

Luc a hoché sa tête : « Okay, ma chérie. On n’en parle pas pour l'instant. Mais, quand tu changes d’idée, tu peux le dire à papa à tout moment. D’accord ? »

« Okay. »

« Okay, ma chérie. Prends ton temps pour prendre le petit-déjeuner. Je vais aller au bureau. »

À peine il est parti en voiture qu’une Audi noire s’est arrêtée devant la résidence de la famille Dupont.

Un homme très robuste en est descendu.

« Qui est-ce que vous cherchez, s’il vous plaît ? » Emma a demandé en s’approchant de lui.

L’homme s’est incliné profondément et a répondu avec un grand sourire sur le visage : « Bonjour madame, je m’appelle Frédéric. Je suis un compagnon d’armes du patron... hé... de Léo. Je suis venu spécifiquement vous chercher pour vous amener au rituel en hommage au défunt jeune maître. »

« Oh, c’est bien vous qui êtes l’arrangement que Léo avait fait ? »

« Oui, madame. »

« Okay, allons-y alors. »

Sans manifester aucun doute, Emma a fermé la porte de la maison et est montée dans la voiture. Frédéric a fermé la porte de la voiture de manière très respectueuse. Puis, il y est monté avant de la démarrer pour se diriger vers les rives de la Seine.

...

Au bord de la Seine, un SUV était garé sur un terrain découvert.

Dans ce SUV se trouvaient Aron Bernard et son neveu Gabriel, les deux fumant des cigarettes en admirant le paysage fluvial.

Souriant, Gabriel a dit : « Comme tu es fort, mon oncle ! Tu as persuadé Monsieur Didier de faire achever tous les travaux dans les environs en cinq jours. Mais, il reste une chose que je ne comprends pas. Pourquoi tu n’as pas fait démolir directement le tombeau de François Martin ? »

Aron a répondu d’une voix dédaigneuse : « Tu n’y comprends rien. Je vais faire démolir le tombeau en présence de Léo Martin pendant qu’il fait son soi-disant rituel commémoratif ! Imagine ! Il va pleurer et me supplier, mais je vais refuser. N’est-ce pas génial ça ? »

Gabriel ne pouvait pas s’empêcher de hocher la tête : « Tu as vraiment bien réfléchi, mon oncle. À chaque moment où je me rappelle les coups que Léo Martin le salopard m’a donnés, je ne peux pas retenir ma colère. »

« À propos de ça... » a dit Aron en jetant un coup d’œil sur Gabriel, « Léo Martin a été dans l’armée pendant de nombreuses années. Il connaît donc bien le combat. Tu dois faire venir plus d’hommes pour ne pas être battu par lui comme la dernière fois. »

« N’inquiète pas, mon oncle. J’ai préparé trois camions d’hommes, avec de vraies armes ! Je ne pense pas qu’avec mes relations à Paris, je n’arrive pas à gérer Léo Martin ce soliveau qui s’est retiré de l’armée ! »

« Eh bien, aujourd’hui, on va donner une bonne leçon à ce bâtard pour lui faire savoir à quel point il sera malheureux s’il nous offense ! »

Les deux hommes ont éclaté de rire en même temps, comme s’ils avaient déjà vu le visage douloureux de Léo Martin à leur merci.

...

De l’autre côté, menée par Frédéric, Emma était en train de se diriger vers le tombeau de François.

En route, elle a vu que les rives de la Seine étaient bouclées.

« Comme Bella l’avait dit, les rives ont été bouclées et aucune personne étrangère n’est autorisée à s’en approcher. »

« Il semble qu’il n’y ait pas moyen aujourd’hui d’accéder au tombeau de François au bord de la rive pour faire le rituel commémoratif. »

D’ailleurs, elle a constaté qu’il n’y avait pratiquement personne sur la route. Aucun membre de la famille Dupont n’est venu, sauf elle.

Face à une telle situation, même elle s’est sentie désespérée.

« Léo doit être très triste, n’est-ce pas ? »

« Aujourd’hui, les gens seront très peu nombreux à venir assister au rituel. »

Elle était baignée dans la tristesse lorsque, soudainement, Frédéric a appuyé très fort sur l’accélérateur, de sorte que la voiture est entrée dans la zone bouclée par une brèche avant de s’orienter directement vers le tombeau de François.

Très surprise, elle a demandé : « Qu’est-ce que vous avez fait, Frédéric ? Faites demi-tour, vite ! »

Frédéric s’est mis à rire : « Pourquoi faire demi-tour ? Nous allons participer au rituel commémoratif et pour ce faire, nous devons aller au tombeau, n’est-ce pas, madame ? »

« Ne faites pas de bêtise. Les travaux de réaménagement sont en cours aujourd’hui. C’est pourquoi tout est bouclé pour interdire l’accès à toutes les personnes étrangères. Si l’on trouve que nous sommes entrés sans autorisation, nous serons arrêtés et mis en prison. »

Frédéric a éclaté de rire : « Ne vous inquiétez pas, madame. Personne n’est si audacieux pour me mettre en prison ! »

Au moment où ils parlaient, la voiture est arrivée au bord du tombeau.

Frédéric a ouvert la porte pour faire descendre Emma, toujours d’une manière très respectueuse.

Emma a regardé autour d’elle. Il n’y avait aucune autre personne en vue. Anxieuse, elle a demandé à Frédéric : « Ça... Où est Léo ? »

Frédéric a pointé du doigt le ciel : « Là-haut. »

Emma a levé la tête mais n’a rien vu dans le ciel.

« Où ? »

« Trois ! Deux ! Un ! Le voilà. »

À ce moment-là, le vrombissement de moteurs d’avions s’est fait entendre. Une dizaine d’hélicoptères se dirigeaient de loin vers le tombeau. À la queue de chaque hélicoptère était attachée une bande de tissu blanc en mémoire du défunt.

Guidé par les hélicoptères, un paquebot de croisière a soudainement et lentement « déchiré » les eaux fluviales, faisant sursauter les oiseaux dans toutes les directions.

Sur ce paquebot, Léo Martin se tenait fièrement, la tête haute et les mains derrière le dos.

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