Il vient de jouir en moi. Son souffle chaud sur mon cou me fait frémir. Je m’efforce de le repousser mais il est plus costaud que moi. J'ai les jambes endolories. Les battements de mon cœur accélèrent lorsqu'il plonge son regard dans le mien. Que va-t-il me faire ? Dois-je lui résister ou le laisser finir sa besogne ? Il recule d'un pas, baisse complètement son pantalon et prend sa grosse bite dans la main. Elle semble si grande et si dure. Je vois de grosse veine la parcourir. Je suis incapable d'enlever mon regard de sa queue. Je n'arrive pas à tenir sur mes jambes, je glisse contre le mur afin de m'asseoir. Il avance vers moi et me relève. Il me maintient debout avec sa main droite et introduit sa main gauche dans mon décolleté. Il baisse ma robe pour faire apparaître mes seins. Je suis gênée, je détourne ma tête de lui. Il tire avec force sur ma robe qui part en lambeau aut
C'est qui Gabriel ? Quoi ? Qui ? Tu n'as pas cessé de dire Gabriel dans ton sommeil. Non je ne crois pas avoir dit Gabriel, en plus je ne connais aucun Gabriel. Je ne sais pas de quoi tu parles. Raïssa, tu me cache quelques choses. Pas du tout, ce n’était qu’un rêve et rien d'autre. D'accord j'espère parce que toute cette histoire devient un peu trop complexe à mon goût. Tiens, nous sommes arrivés à Yamoussoukro, t'as vu l'hôtel Président ! Oui c'est joli mais il y'a mieux à Abidjan. Malheureusement on n’a pas le temps de visiter. Allons à l'INP c'est au bout de la ville, dans le trou du cul de Yakro. Tu es bête hein ! Nous éclatons de rire. Il fait nuit, nous entrons dans la cité où je loge, l'INP Sud, par le portail 4, Cindy se gare au parking de la résidence 16 et nous nous rendons en Résidence 9 Chambre 40. Heureusement pour nous j'ai gard
Incroyable ! Jusqu'à présent l'idée de l'accouchement n'avait pas encore traversé mon esprit. Pourtant ça fait neuf mois que je trimballe une vie en moi, je n'ai jamais pensé au jour où elle sortirait de mes entrailles. Maintenant que ce jour est arrivé je suis morte de peur. Nous sommes dans la voiture, Cindy est au volant et Grâce est sur la banquette arrière avec moi. Les contractions se font de plus en plus douloureuse comme si quelqu'un tirait sur mes intestins. J'hurle à la mort. Cindy complètement déboussolée dépasse le CHR de Yamoussoukro et se dirige droit vers la sortie de la ville. Heureusement Grâce la rappelle à l'ordre avant que nous soyons trop loin de l’hôpital. Les contractions ont disparu pour une raison que j’ignore mais je me réjouis d'avance. Nous sommes à l'hôpital. Les filles sont en panique totale. J'essaie de garder mon calme pour pas qu'elle flippe encore plus. Déjà une quinzaine de minute que nous sommes arrivés et personne ne fait attentio
Gabriella, elle s'appelle Gabriella. Née le 13 Avril 2017 à Yamoussoukro, elle pesait un kilo et sept cent grammes. Elle doit certainement beaucoup ressembler à son père car quand je la vois je ne me reconnais pas. Sa peau est claire, elle a les yeux marrons et les cheveux longs et bouclés. C'est une véritable beauté, j'en suis presque jalouse. Aujourd'hui nous sortons de l'hôpital. Cindy, Tonton Ben et maman nous attendent dehors. À seulement deux semaines elle va faire le long voyage en voiture Yamoussoukro-Abidjan. Je quitte Yamoussoukro remplie de joie car j'ai donné la vie à une superbe fillette mais aussi parce que je me suis réconcilié avec Grâce. Cependant une interrogation demeure, qui est le père de ma fille. Qui est le père de Gabriella ? Après avoir appris qu'aucun des trois partouzeurs n’était le père de mon enfant, le juge a décidé de les libérer puisque cela confirme leurs versions des faits, nous n’avions pas couché ensemble. Durant mo
Une sensation douce, électrique, paralysante, envoûtante et complètement anormale parcourt mon corps lorsqu'il dit son prénom. Elle est tellement rapide que je n'ai pas le temps de la savourer alors je fais semblant de ne pas avoir entendu juste pour entendre sa voix encore une fois. Je me prénomme Gabriel. Ouf ! La douce sensation parcourt à nouveau mon corps. Alors est-ce lui ? Est-ce mon Gabriel ? L'homme dont je rêve depuis le début de ma grossesse. Par quel miracle est-il apparu ici ? Me reconnaît-il ? J'ai beaucoup changé depuis la dernière fois. Il est beaucoup plus beau que je ne l'aurai imaginé. Les lèvres roses et pulpeuses, même sous ce tas de tissu on peut voir sa musculature saillante. C'est un peu cliché et caricaturale mais les femmes fantasment sur ce genre d'homme et moi mon fantasme est devenu réalité. Il est là pour moi, il est là pour notre fille. J'en suis sûre. Tu peux retourner au bureau Gabriel, lui dit mon père
Trois cent soixante-dix, c’est le nombre de jours qui se sont écoulés depuis le Bal des Bacheliers, depuis cette expérience délirante avec l’inconnu. De cette soirée, je suis ressortie avec une grosse gueule de bois, une lourde et apparemment irréversible perte de mémoire, une magnifique petite fille joufflue, et une histoire folle à propos d’un bel inconnu de Grand-Bassam qui est certainement le père de ma fille.La dernière fois que j’ai vu Gabriel, il me tournait le dos après que j’ai tenté habilement de … Euh en fait je ne sais pas ce que j’essayai de faire exactement. Depuis ce jour, nous ne nous sommes pas vues. En tout cas j’ai tout fait pour ne pas le voir, je voulais prendre mon temps pour digérer la nouvelle et savoir s’il fallait ou pas le lui dire. Et après une longue et interminable réflexion, j’ai d
Allô ! Cindy !Oui allô ! Répond Cindy d'une voix endormie. Raï qu'est-ce qui ne va pas ?Papa n'est pas venu me chercher donc...Ne bouge pas j'arrive.Non attend écoute moi d'abord.D'accord raconte pendant que je m'habille.Papa n'a pas pu, soi-disant, se libérer pour venir me chercher donc il a envoyé Gabriel venir me chercher pour m'accompagner à Yamoussoukro et attendre que je sois complètement installée avant de répartir à Abidjan.Il est où le problème ?Comment ça il est où le problème ? Je te signale que c'est le pè... Okay, je me calme. Je n'ai pas voulu te le dire mais j'avais kidnappé son phone le jour de la petite fête pour Gabriella et en gros lorsqu'il est revenu le chercher il s'est enfui après qu’on se soit embrassé.Waouh ! Ma
C'était qui le mec que tu as raccompagné ? Me demande GabrielHein! M’exclame-je.Euh c'était personne !Bizarre j'ai l'impression de l'avoir déjà vu.C'est juste une impression. Qu'est-ce que tu fais ici un samedi à six heures ?Non, je suis sûr de l'avoir déjà vu quelque part.Je ne sais pas mais répond d'abord à ma question.Je t'ai questionné le premier.Tu dis rien moi aussi je dis rien.D'accord, tu fais ce que tu veux. Juste méfie-toi car les garçons d'ici ne sont pas très sérieux.Et qu'est-ce qui prouve que tu n'es pas comme eux ?Il faut sortir avec moi pour le savoir.Maintenant dis-moi pourquoi tu es là.J'accompagne ton père à une conférence qui se tiendra à l'Hôtel Président aujou
Gabriel est à mes pieds, triste, effondré, et envahit de remords. Une chose est vraie : il m'a violée. C'est un fait, son geste n'a pas d'autres interprétations. C'était un viol, il a abusé de moi. Mais le souvenir que j'ai de cette nuit est rempli de tendresse certainement à cause de la drogue, j'ai fait une fixation sur cet homme et j'ai développé une attirance pour lui. Et j'en suis ravi, le peu que j'ai vu de lui me plaît. Maintenant je veux en savoir plus, je veux connaître tout de lui et il connaîtra tout de moi.Je lui tends la main et le relève. On s'assoit face à face sur le lit. Un tête-à-tête déterminant pour nous deux. Il retrouve ses esprits. Je vois dans ses yeux qu'il a juste envie de disparaître et moi je veux lui dire que je ressens aussi ce besoin de me dissoudre puis m'évaporer.Gabriel !Raïssa !