Elle avait probablement déjà oublié leur rencontre de jeunesse.Émilie a mordillé sa lèvre, voyant flou et ne pouvant distinguer clairement le visage de l’homme, elle a dit d’un ton embarrassé : « Pourriez-vous m’aider à chercher mes lunettes ? »Un silence s’est installé quelques instants, Christophe est resté muet.À ce moment, la jeune femme devant lui, les joues rosies, ses yeux brillants de charme et de douceur, malheureusement, ils ne l’étaient plus et elle ne fixait pas son regard sur lui.À l’époque, il avait été contraint de quitter le pays puis aller à l’étranger. À son retour, la belle était déjà mariée.« Humm », a laissé échapper Christophe avec un rire énigmatique, trouvant les lunettes et les tendant vers elle.« Merci », Émilie a tendu la main pour les prendre, effleurant les doigts rugueux de l’homme et s’est rétractée par réflexe.« Pardon. »Émilie a mis ses lunettes, retrouvant enfin une vision claire.Son expression légèrement assombrie, Christophe a détourné son r
Astrid la regardait avec des yeux implorants. Mais Émilie a lu dans son regard un défi et a soudain compris :C'était elle qui avait envoyé la photo ce soir !Sa révélation intentionnelle du tatouage de rose, avait pour but de provoquer une confrontation !Et Mathieu, il était dans tout ça ?Émilie se sentait comme si un morceau de verre s’était enfoncé dans son cœur. Elle a regardé l'homme doux à son côté, avait-il aussi voulu qu'elle sache ?Voulait-il la pousser à demander le divorce ?Mathieu, toujours avec l'air d'un mari doux, a dit : « Émilie, je vais aider Astrid à changer de vêtements. Peux-tu continuer à accueillir nos invités ici ? »Émilie, retenant l'amertume dans son cœur, a forcé un sourire : « D'accord. »Cependant, l'esprit d'Émilie était troublé, les images de la photo sur son téléphone revenant sans cesse à son esprit.Astrid et Mathieu ne pouvaient pas être aussi impudents...Sans vraiment savoir pourquoi, elle s’est retrouvée à les suivre inconsciemment.« Madame S
Mathieu... Mathieu...Émilie s’est levée, ses lunettes n’étaient nulle part en vue, révélant ses yeux séduisants et brillants.Elle a enlevé son manteau noir austère, a sorti sa chemise, a dénoué ses longs cheveux noirs et les a laissés tomber, a sorti un rouge à lèvres de son sac, a enlevé ses talons...Dans les toilettes, Émilie a laissé l’eau couler sur son visage, rassemblant ses pensées.Elle a levé les yeux vers le miroir. Sous la lumière éclatante, la femme était d’une beauté éblouissante, avec juste une touche de rouge à lèvres, assez pour captiver les cœurs.À l’université, elle était la fleur du campus, adorée par beaucoup.C’était après son mariage que Mathieu avait dit : « Émilie, je ne veux pas que les autres te voient, tu n’appartiens qu’à moi. »C’était pourquoi elle avait commencé à porter de grosses lunettes, à attacher ses cheveux, à se donner un air plus âgé.Mais maintenant...Que faisait Mathieu ?Ses yeux se sont remplis de colère. Émilie mordait ses dents, un goû
Un baiser enfantin, indiscipliné.Christophe a ouvert les yeux pour regarder la femme qui l’embrassait, leurs visages étant extrêmement proches.Il pouvait clairement voir ses longs cils épais qui tremblaient légèrement.— Elle était aussi nerveuse, effrayée.Quelque chose semblait légèrement le chatouiller au fond du cœur.Christophe a légèrement froncé les sourcils, tournant sa main pour saisir la taille fine de la femme, approfondissant le baiser.…Chaleur...Le corps d’Émilie semblait flotter sur un bateau, se soulevant et s’abaissant avec les vagues.Les doigts d’Émilie s’accrochaient au rembourrage en cuir du siège, la tête renversée sous le baiser envahissant de l’homme.L’atmosphère dans la voiture fermée montait, avec des sons ambigus.Elle avait les yeux fermés, son cœur à la fois douloureux et joyeux.« À quoi penses-tu ? »L’homme au-dessus d’elle a soulevé son menton, se rapprochant.Émilie mordait sa lèvre, silencieuse.« Ouvre les yeux. »L’homme a soulevé sa taille, so
Christophe avait l’air sérieux, sans la moindre intention de plaisanter.Émilie était figée sur place, les oreilles rougissantes, se sentant à la fois embarrassée et mal à l’aise.Elle avait certes pris l’initiative de le séduire hier soir, mais elle avait pensé que pour un homme comme Christophe, coucher avec une femme n’était rien de plus qu’une affaire banale. Mais qu’avait-il dit tout à l’heure ?Sa première fois... ?Christophe observait la femme baissant la tête en face de lui, qui portait toujours sa chemise, son cou partiellement exposé et les marques de baisers rouges évidentes sur son corps.Les souvenirs de la nuit dernière lui revenaient à l’esprit, il a détourné le regard, assombri.« Je te donne une semaine », a-t-il dit en se levant, sa voix calme mais intransigeante : « Dans une semaine, je veux voir ton accord de divorce. »…Émilie était assise à l’arrière de la voiture, le chauffeur conduisant à l’avant.Sa tête était encore douloureuse après la gueule de bois. Elle
Dans une telle famille, Émilie avait enduré tant d’humiliations, tout cela pour un homme indigne ?Son cœur semblait s’enfoncer peu à peu. Elle a fermé les yeux, essuyé ses larmes, un éclat de détermination passant dans son regard.« Émilie. »« Émilie, pourquoi as-tu verrouillé la porte de ta chambre ? »Mathieu, inquiet, l’avait finalement suivie. Initialement, Astrid l’avait attiré dans sa voiture hier soir, le séduisant jusqu’à ce qu’ils aient des rapports, juste en dessous de leur entreprise. Il était préoccupé, d’autant plus qu’Émilie n’était pas rentrée de toute la nuit.Elle avait peut-être découvert quelque chose ?« Émilie, Émilie... »« Tu peux ouvrir la porte... »« Clic », la porte s’est ouverte.Mathieu, légèrement étonné, a poussé la porte de la chambre : « Émilie, qu’est-ce que... Émilie ! Comment tu es... »La femme en face de lui avait l’air d’une personne complètement différente. C’était une femme maquillée de façon exquise et éclatante, ses habituelles lunettes noir
« Qu’est-ce qu’il y a ? » Émilie tenait un dossier dans ses mains, ses talons hauts claquant sur le sol, sa robe rouge la rendant à la fois éblouissante et distante. Sous la lumière froide du plafond, ses traits semblaient intensément captivants.« Rien... rien du tout... » Astrid avait l’air légèrement mal à l’aise, mais elle s’est vite ressaisie et s’est avancée affectueusement pour enlacer le bras d’Émilie : « C’est juste que tu as soudainement changé. Je suis un peu inhabituée. »« Alors habitue-toi », a dit Émilie d’un ton détaché, retirant sa main et se dirigeant vers son bureau.Astrid, toujours aussi effrontée, s’est assise en face d’elle, minaudant : « Je trouve toujours que tu étais plus belle avant, tellement intellectuelle ! »Émilie, baissant les yeux sur le contrat, n’a pas levé la tête, un sourire moqueur se dessinant sur ses lèvres : « Alors tu peux adopter ce style intellectuel. »Astrid s’est sentie embarrassée, son visage devenant légèrement sombre.« D’ailleurs, il
Autrefois, Mathieu n’avait pas tant d’intérêt pour sa femme. Après tout, une femme aussi terne et maladroite, cela ne pouvait guère éveiller le désir. Mais aujourd’hui, Émilie lui avait donné tant de surprises qu’il découvrait qu’elle était comme un jade précieux, qui, une fois soigneusement taillé, rayonnait d’un éclat éblouissant. Il a tendu la main de manière incontrôlable...Mais la femme qu’il convoitait fortement a esquivé au moment suivant. Son rejet n’a fait que de renforcer le désir de Mathieu de la posséder. « Émilie, arrête ton jeu », a-t-il dit en défaisant sa cravate : « En réalité, tu as toujours voulu m’avoir, n’est-ce pas ? Les employés sont déjà partis, personne ne nous dérangera ici. »Émilie a visualisé la scène de Mathieu et Astrid où ces deux satisfaits dans son bureau plus tôt dans la journée. Une nausée est montée dans son cœur. « Toc toc toc ! » Alors qu’elle s’apprêtait à repousser Mathieu, la porte du bureau a été frappée : « Madame Seydoux, le PDG de B